Illusion Animation: una Disneyland nel cuore dell’Africa
A Douala, la grande capitale economica del Camerun, un cineasta, regista e animatore, Guillaume Nzamewi, ha da diversi anni messo su uno studio per la produzione di film d’animazione: l’Illusion Animation.
La passione ce l’aveva sin da bambino disegnando delle autentiche bandes dessinées tratte a memoria dalle serie televisive trasmesse dalla TV camerunense. Non è stato facile avvicinarsi a questo linguaggio – ci ha spiegato – relativamente al fatto che il materiale di studio proveniva da fonti d’oltreoceano.
Facendo diverse ricerche in internet, riuscendo a visionare documentari sull’argomento e venuto a conoscenza di seminari al Centro Culturale Francese, gli ha permesso di costituirsi una notevole preparazione giungendo a veri e propri filmati professionali. Grazie a un uomo d’affari che ha investito nel progetto, nel 2003 Nzamewi ha creato a Douala, assieme a un gruppo di musicisti-artisti, il suo primo atelier, il MUD’A (Musique et Dessin d’Afrique) per la realizzazione di film di animazione; mentre dal 2005, lo Studio è stato riformato come 123 IMAGES, coadiuvato dall’attore e cantante Michel Sangha, dal montatore vidéo Armand Tamtchouong, con una piccola squadra di tecnici e artisti. Attualmente, ampliato nella partnership, lo Studio è denominato ILLUSION ANIMATION.
Il primo dei film d’animazione di Guillaume Nzamewi è L’enfant Noir, il quale per motivi artistici ne parla esclusivamente nell’intervista che segue, ma molto vasta e assortita di generi è la loro destinazione: si va dalla narrazione tradizionale al videoclip musicale, dalla pubblicità alla didattica.
In Les aventures du jeune sorcier Ndoube Leya, egli descrive la storia, tratta da un’idea di Rollin Foko, di un ragazzo che ha ereditato da suo padre il potere di guarire, ma che parte dal suo villaggio per accrescere le esperienze per diventare un grande stregone.
Le Destin d’un Guerrier, dello stesso autore, col montaggio di Armand Tamtchouong, è ricco i colori ricchi e caldi, senso scenografico e ricchezza cromatica; delineo delle forme realistico, effetti speciali e campi di ripresa cinematografici, tentando di avvicinarsi al linguaggio moderno del cinema d’animazione americano. Vi sono diversi brani, alcuni accompagnati dalla musica e dagli effetti, relativamente ai quali Nzamewi intenderebbe farne un filmato di considerevole durata visto che, presentato il pilota alla manifestazione cinematografica tenuta dal Centre Culturel Français de Douala, La Nuit du Court Métrage il cineasta camerunense è stato premiato nel 2008 col Trofeo per il Miglior Film d’Animazione sinora prodotto in Camerun.
Già due anni prima, Foko e Nzamewi avevano ricevuto il Best Business Plan al Franco Hôtel di Yaoundé, un finanziamento che sponsorizzò l’impresa di realizzazione di cartoni animati, con cui entrambi hanno meglio potuto proseguire la loro attività di artisti-imprenditori di cinema di animazione.
Un giovane rapper di Douala, Gagui T., è il protagonista del videoclip Mon Plaidoyer, nel quale Nzamewi usa rielaborazioni in Photoshop con l’uso di effetti anamorfoidi, mosso secondo il ritmo musicale e assemblato a scenari compositi e 3D, nel quale, durante la canzone, il rapper segue la trama biografica.
Nzamewi aveva avuto esperienza in merito al videoclip animato col precedente Jungle Law, sempre con la sua tecnica di disegno animato tradizionale unito a scenari 3D, dall’atmosfera moderna e vagamente surreale, amalgamando un simpatico universo di animali antropomorfi al gruppo rap degli Ntu Machini raffigurati in cartoon sotto la musica di Daniel Matokot.
Oltre a piloti di lungometraggi e clip musicali, Nzamewi si è lanciato anche nella pubblicità realizzando la demo sull’effige di un noto zucchero del Camerun, il NOSUCA, prima pubblicità animata camerunense. E ora sta studiando la realizzazione di una serie di cartons didattici e scientifici, fra cui uno, di prossima uscita, sul riscaldamento globale.
Siamo andati virtualmente a trovarlo in Camerun, per intervistarlo per Rapporto Confidenziale…
Intervista a Guillaume Nzamewi
di Mario Verger
Mario Verger: Guillaume Nzamewi, tu es camerounais de Douala, la capitale économique du Cameroun, dans le “cœur” de l’Afrique.
Guillaume Nzamewi: Oui plus précisément originaire l’ouest du pays, je suis Bamiléké [una delle etnie del Camerun. , N. d. A.]
Mario Verger: Quand est-ce que ta passion pour le dessin animé est née? J’ai lu que tu l’avais depuis que tu etais enfant. Raconte-nous, quels cartoons tu voyais…
Guillaume Nzamewi: Ma passion pour des dessins animés commence quand je suis encore tout petit, naturellement tous les enfants adorent des films d’animation, j’en regardai beaucoup à l’instar de Starcom (Starcom: The U.S. Space Force). Michel Vaillant créée par Jean Graton. Les aventuriers de l’espace. Ordi, Rahan, Clémentine, Alice aux pays des merveilles… etc. la liste est longue s’il faut tous les citer. Déjà à l’age de huit ans j’esquissai les personnages vus à la télé, dans des bandes dessinées et autres. Et j’avais un rêve, c’était de pouvoir voir mes dessins bouger, mes propres dessins animés. Et c’est ainsi que le jour où j’ai réussi à faire un gif animé, je n’en revenais pas. C’était le plus beau jour de ma vie.
Mario Verger: Et après ça, comment est-ce que tu t’es professionnellement formé?
Guillaume Nzamewi: Tout commence en 2003 quand je rencontre Nehemi Tientcheu, un ami qui partage le même rêve que moi, la même passion pour les dessins animés, ensemble on s’est lancé corps et âme dans la formation sur le tas c’est-à-dire les recherches sur Internet, dans séminaires multimédia au Centre Culturel Français, making of et documentaire sur le dessin animé. Il faut aussi dire que cette auto formation n’a pas été facile du point de vue infrastructure, on n’avait pas d’ordinateur, on allait chez des amis pour bosser une ou deux heures par jour, il fallait faire des économies pour acheter les outils de dessins (papier, crayon… etc).
Mario Verger: Comment est-ce que l’idée de lancer un Étude d’Animation en Cameroun est née?
Guillaume Nzamewi: Toujours en 2003, Esaïe Biakoup, un homme d’affaire camerounais qui a cru en nous et a mit de son argent pour produire notre premier film, un long métrage ‘’Segning L’enfant Noir’’ qui ne sera jamais vendu à cause de certains problèmes que je ne souhaiterai pas évoquer dans cette interview. Ainsi était né notre premier studio d’animation traditionnelle le groupe musique et dessin d’Afrique (MUD’A). L’idée était d’ouvrir un studio d’animation pour la fabrication des dessins animés fait par des camerounais.
Mario Verger: Quel a été ton premier dessin animé complet?
Guillaume Nzamewi: Segning L’enfant Noir a été mon tout premier dessin animé, bien qu’il n’a jamais été diffusé ou commercialisé, mais malgré cela, je n’ai jamais éprouvé un regret, mais plutôt de la satisfaction parce que c’est en travaillant dans ce film que j’ai vraiment découvert l’univers du dessin animé, et je peux aujourd’hui affirmer que c’est un univers très passionnant.
Mario Verger: Parle-nous de ton premier atelier professionnel MUD’A, Musique et dessin d’Afrique, et du suivant 123 Images, aujourd’hui Illusion Animation.
Guillaume Nzamewi: Notre premier studio d’animation MUD’A a vu le jour en 2003, nous étions au nombre de quatre à savoir Michel Sangha, Armand Tamtchouong, Nehemie Tientcheu et Guillaume Nzamewi. En 2005, après le départ du producteur et de Nehemie Tientcheu le groupe a été reformé sous le nom de 123 Images, et ensemble nous avons réalisé le Destin d’un Guerrier, la pub NOSUCA, le clip vidéo Jungle Law du groupe Ntu machini, le clip vidéo mon Plaidoyé de Gagui T et Ndoumbe Leya. Et c’est en 2010 que nous avons décidé de trouver un nom définitif au studio d’animation à l’instar de «Illusion Animation».
Mario Verger: Comment est’ce que l’idée pour Les aventures du Jeune sorcier Ndoube Leya est née. Et combien de temps tu as employé pour le réaliser?
Guillaume Nzamewi: Les Aventures du Jeune Sorcier Ndoumbe Leya est une série de 12 épisodes de moins de 10 minutes chacun. Celui que vous avez vu sur Internet est un épisode pilote, l’idée a été celui de M. Rollin Foko un grand frère qui nous a beaucoup soutenu depuis le départ du producteur. Cette série est dans un style bien différent de celui du Destin d’un Guerrier, nous avons des séries d’image fixe accompagnée du son en of contrairement à un dessin animé proprement dit, l’idée était de varier nos productions et d’étendre nos techniques. Cette série a été réalisée en 1 an.
Mario Verger: Raconte-nous du prix Best Business Plan que tu as obtenu en 2006.
Guillaume Nzamewi: Le prix du Best Business Plan que nous avons reçu à Yaoundé en 2006 n’était pas pour récompenser un film d’animation mais pour financer l’ouverture d’une entreprise de fabrication de dessin animé.
Mario Verger: Tu as aussi réalisé Destin d’un Guerrier dont il y a des différents trailer. Combien de temps est-ce que tu as employé pour le réaliser, et combien de gens y ont participé?
Guillaume Nzamewi: Le Destin d’un Guerrier, initialement prévu pour un long métrage, nous nous sommes confrontés à de nombreux obstacles, des problèmes financiers, matériels et autres et nous avons été obligé de réécrire le scénario pour un court métrage de six minutes, il faut dire que ce n’est vraiment pas facile de produire des dessins animés ici au pays, vu les problèmes que nous avons eu, il étaitå impossible d’employer le personnel, tous les dessins ont étés dessinés et animés par moi, cela nous a fait deux ans de production pour six minutes de film.
Mario Verger: Raconte-nous de ta victoire au Centre Culturel Français de Douala à “La Nuit du Court Métrage”.
Guillaume Nzamewi: Ce fut une nuit pleine d’émotion pour notre groupe et plus particulièrement pour moi, nous étions deux réalisateurs dans cette catégorie, et lorsque le jury a prononcé mon nom je n’en revenais pas, je venais de traverser une grande étape de ma carrière de jeune réalisateur. C’est à la télé que j’ai vu la bande annonce du festival de la Nuit du Court Métrage et il y avait la catégorie film d’animation, j’ai regroupé mes collègues et ensemble nous avons décidé de participer au concours. Cette distinction m’a beaucoup encouragé car je commençai vraiment à me décourager du point de vue où personne ne voulait investir dans ce secteur d’activité. Je me suis remit au travail pour de nouveaux films produits par moi-même.
Mario Verger: Tu t’es aussi occupé de vidéoclip en dessins animés de Mon Plaidoyer pour le rapper de Bépanda Gagui T.. Comment est-ce que cette idée est née?
Guillaume Nzamewi: Oui Gagui T est avant tout un grand ami à moi, il est aujourd’hui en Suisse pour ses études universitaires, l’idée de réaliser son clip vidéo en dessin animé m’est venue lorsque j’ai livré le clip vidéo en dessin animé du groupe Ntu Machini donc vous trouverez un extrait sur youtube composé par Daniel MATOKOT. Le clip a été vu et apprécié par un bon nombre de personne.
Mario Verger: Et tu as aussi réalisé un dessin animé publicitaire pour le sucre NOSUCA. Est-ce que tu veux te lancer dans le secteur publicité?
Guillaume Nzamewi: Concernant le dessin animé sur le sucre NOSUCA, c’est en collaboration avec Rollin FOKO que nous avons voulu expérimenter ce secteur publicitaire, car il nous fallait des finances pour faire avancer nos projets, c’est la raison pour laquelle nous avons réalisé ce spot publicitaire.
Mario Verger: Tu es actuellement en train de travailler sur la réalisation de cartoons didactiques et scientifiques, dont un sur le thème du chauffage global…
Guillaume Nzamewi: Nous savons tous que la planète Terre souffre du réchauffement climatique, alors j’ai pensé à produire 30 épisodes de 30 secondes chacun pour sensibiliser la population et de réduire au maximum le réchauffement global. Nous allons commencer ce projet en Janvier 2011.
Mario Verger: J’ai vu sur l’internet un long service de TV5 Afrique, où on parle de tes succès cinématographiques. On y voit ordinateurs et tables d’animation.
Raconte-nous comment vous travaillez dans ton Studio et quel équipement vous utilisez (tables lumineuses, ordinateurs, etc…)
Guillaume Nzamewi: Dans cette interview de TV5 Afrique, nous sommes dans les locaux de Rollin FOKO, mais aujourd’hui je travaille à la maison avec mon petit matériel, concernant les équipements, c’est très compliqué sans producteur, nous utilisons les moyens précaires. 2 ordinateurs, 1 scanner, des papiers pour le dessin, des feutres et des crayons. Pas de tablette lumineuse pour le moment. C’est la passion pour mon travail qui m’anime et me donne la force de continuer à exercer dans ce secteur d’activité, et j’ai la conviction qu’un jour ou l’autre tout ira bien.
Mario Verger: à quel projet est-ce que tu es en train de travailler à ce moment? Et quel projets est-ce que tu as pour l’avenir?
Guillaume Nzamewi: Actuellement je suis en train de réaliser deux courts métrages pour participer aux différents festivals nationaux et internationaux cette fois ci. Pour les projets futurs, j’ai d’abord la série de 30 épisodes pour lutter contre le réchauffement global, et j’ai aussi un moyen métrage de 45 minutes prévu pour 2012, tout en espérant que tout se passera bien et dans les délais.
Mario Verger: Merci Guillaume Nzamewi et meilleurs voeux pour ton travail!
Guillaume Nzamewi: C’est moi qui vous remercie pour tout ce que vous êtes en train de faire pour le cinéma d’animation africain. Je serai toujours disponible à répondre à vos questions. Merci une fois de plus.
A bientôt Mario Verger et merci
Mario Verger